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Un musée pour s'amuser...avec les langues!

  • Immagine del redattore: Valentina Semeghini
    Valentina Semeghini
  • 14 nov 2018
  • Tempo di lettura: 5 min

Aggiornamento: 10 feb 2019

Mundolingua, le musée des langues, du langage et de la linguistique



“Etudiante en Médiation artistique et culturelle, passionnée par les langues”. C’est comme ça que souvent je me présente sur internet dans mes blogs ou sur réseaux sociaux. Il s’agit de deux éléments essentiels pour comprendre la personne que je suis, mes intérêts et mes directions professionnelles. Je pourrais dire, effectivement, que c’est l’union des deux volets qui a caractérisé mon parcours jusqu’à présent: en tant que potentielle médiatrice culturelle, je m’intéresse à comment concevoir des activités et des projets, pour permettre aux publics de faire expérience de tout ce qui relève du domaine de la langue, des langues au pluriel et des faits linguistiques…”autrement”.


Et quelle meilleure opportunité qu’un stage à Mundolingua, le musée des langues, du langage et de la linguistique, pour commencer à réaliser ce petit rêve professionnel?

J’ai découvert de l’existence de ce endroit magique par hasard, car en septembre 2017 ma tête s’est posée la question “Mais est-ce qu’il existe un musée des langues?”. Moi, en retour, j’ai demandé à Google et j’ai eu une réponse.



Mundolingua, une "boite mystère" à découvrir


A 10, rue Servandoni, à côté du Jardin de Luxembourg, se trouve ce petit musée privé, conçu en 2010 par Mark Oremland, un Néo-Zélandais qui a suivi des études de linguistique à l’Université Paris V René Descartes, dans le but de rendre ces domaines accessibles au public.


Mundolingua présente une exposition permanente à travers des salles thématiques, appelées « continents », distribuées sur deux étages, sur un espace total de 170m2. Dans chaque alcôve, plusieurs contenus en lien avec le thème plus général sont proposés à travers des écrans tactiles, « encaissés » dans des palettes en bois recyclées, où il y a surtout des textes à lire, disponibles en six langues, mais aussi des vidéos à regarder, soit des pistes audios à écouter. C’est à ces moments-là qu’on peut brancher les écouteurs donnés par le musée aux écrans, jusqu’à six en même temps.Tout autour des écrans, il y pléthore de supports qui intègrent des informations sur le sujet : il peut s’agir d’outils en bois pour « manipuler » la langue, des livres accrochés ou des fichiers avec des curiosités, des objets, des repères historiques, des jeux, (…).


Tous ces éléments rendent le musée une “boite mystère” unique dans son genre, qui, en dépit de la surface, ne peut pas être entièrement dévoilée en une seule journée: une semaine suffirait à peine pour une visite exaustive de cet endroit!


Mais quels sont les sujets présentés?


Au rez-de-chaussée: langage et apprentissage



Au premier étage, on trouve les sections « langage » et « apprentissage ».

Dans la première salle on découvre donc ce qu’est le langage, comment les différentes espèces communiquent et ce qui rend le langage humain unique; le moyen de production des sons, ainsi que des langues qui ont un système phonologique particulier, comme les langues sifflées, tonales et les langues à clic sont également introduits. On peut comprendre différemment le rôle et les caractéristiques des mots et de la grammaire, de la syntaxe et de la lexicologie, ainsi que les particularités et difficultés de la réalisation des traductions. Enfin, on peut avoir un aperçu des « partenaires du langage », voire tout ce qui nous aide dans la communication outre que la voix, comme le ton, la mimique, les gestes, les smileys,…


Deux supports particuliers de ce « continent » sont l’Alphabet Phonétique International et le Phonoquiz. Dans le premier cas, il s’agit d’un grand dispositif qui contient chaque son de l’Alphabet Phonétique International, qu’il est possible d’écouter en appuyant sur une touche dédiée. De plus, pendant que le son est reproduit, sur la grande coupe crânienne à côté de l’API on peut voir affiché le lieu d’articulation de ce son.


Le deuxième dispositif est un écran qui contient quatre jeux : on peut écouter des pistes sonores pour, ensuite, deviner les langues ou les accents internationaux ou régionaux.

Dans le continent « apprentissage » on peut découvrir tout ce qui est lié à l’apprentissage de la langue maternelle, et de la seconde langue, ainsi que des langues étrangères. On y trouve également les étapes de l’apprentissage d’une langue et comment le cerveau « travaille avec les langues », ainsi que les problèmes neurolinguistiques.


On peut se déplacer ensuite vers la cave, en passant par des escaliers, en faisant le tour de la « tour de Babel », une colonne créée en amoncelant plusieurs objets de communication originaux (des machines à écrire, les premiers ordinateurs, …), en admirant en même temps des tableaux dédiés au mythe de Babel accrochés aux murs.



La cave: un monde de langues, jeux et technologie


On accède ainsi au continent « Langues », où on peut découvrir l’origine, l’évolution, ainsi que la naissance et l’extinction des langues. On y trouve les mythes et les origines, les liens avec la religion et l’impérialisme, les « arbres généalogiques » , les langues en danger, ainsi que des éléments de socio- et ethnolinguistique. Les systèmes d’écriture, la langue des signes et le braille sont abordés, ainsi que les « genres littéraires » dans lesquels la langue peut s’exprimer.



Dans cette salle, on retrouve aussi des repères particuliers : il y a un rideau créé à travers tous les alphabets du monde, un grand arbre généalogique des langues sur le plafond et, surtout, une copie de la Pierre de Rosette en taille originale, fournie par le British Museum.


On passe ensuite la salle « Jouer avec la langue », un espace ludique et plein de curiosités, où on passe de l’argot, aux codes, aux mensonges et contrefaçons, jusqu’à arriver à l’humour, aux proverbes et aux langues inventées. Ici on trouve aussi une machine Enigma originale et un coin où il y a une centaine de jeux de société autours des langues, parmi lesquels un tapis de scrabble géant qui se joue avec les lettres des alphabets de six langues différentes.


Le dernier continent, enfin, est dédié aux nouvelles technologies et à la linguistique. On y retrouve les spécificités et les fonctionnalités des langages informatiques, à partir du premier ordinateur jusqu’aux smartphones, et de la reconnaissance vocale. Juste à côté, on retrouve l’histoire des sciences du langage, ainsi que les plus grands linguistes et des revues spécialisées.




Activités de médiation au musée


Ici au musée je m’occupe de communication à travers les social media et des interventions pédagogiques. Le musée propose des visites guidées avec des questionnaires imprimables à partir du site internet pour guider le visiteur et, ce qui est le plus intéressant pour moi, des ateliers-conférences pour les écoles.


L’atelier classique en particulier permet d’aider les élèves à découvrir la différence entre langue et langage, ainsi que des manifestations de la variété linguistique. En particulier, on montre des exemple de variation des du lexique, de la grammaire et des sons des langues, de manière ludique. Les élèves par exemple brandissent des éléments syntaxiques des phrases en plusieurs langues comme italien, irlandais, japonais et ils doivent se déplacer pour les mettre dans le bon ordre, en découvrant que pas toutes les langues ont la même structure.


La force de ce type d’atelier est aussi le fait que tout le monde, les élèves aussi, ont une expérience directe du langage et d’au moins une langue, donc ils peuvent inéragir facilement et porter leur opinion et expérience.



Le deuxième type d’atelier est tout nouveau et son développement représente l’une des tâches principales de mon stage de cette année. Il s’appelle “valise de jeux”, car il existe concrètement une vieille grande valise en cuire, qui contient plusieurs jeux de linguistique mis à point par le directeur du musée. Il les a numérisé dans une application et..à moi de comprendre comment utiliser ce matériel pour animer des actions hors-les-murs dans les classes. C’est un vrai défi, car il faut choisir les bons jeux pour le bon niveau et comprendre comment faire participer toute la classe à la séance.


Parmi les jeux il y a des cartes des familles des langues en Europe et dans le monde à compléter, des faux amis à associer en plusieurs langues, des lettres en communs entre tous les alphabéts du monde à retrouver, des proverbes et leur imagerie correspondante à “traduire” dans une autre langue...C’est vraiment varié!


N’hésitez pas à découvrir plus sur le musée sur son site www.mundolingua.org et sur les réseaux sociaux et, surtout, à venir vous laisser fasciner par cet endroit insolite!



 
 
 

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